« Hé bien, il me semble à moi que nous sommes pour de bon perdus dans le brouillard, et que c'est très bien comme ça, mais alors dans un brouillard qui est brumeux parce qu'il déforme les sons, les vide par endroit et les décuple à d'autres, gros milieu conducteur et facilement enivrable par le bruit qu'il est, soulé d'ondes. C'est nous qui sommes des enfants, incapables de nous souvenir de comment déjà elle fonctionne la reproduction, excités en permanence par les ondes de couleurs et de sons qu'elle fait circuler autour d'elle de toute la force de son mouvement intérieur à en faire vibrer tous les boulons, pas plus hallucinés ou distraits que la vache que j'évoquais plus haut et qui serait l'auditeur idéal mais insensibles à ce qui commence et à ce qui se termine. »
« L'aventure collective... »
Thomas Dunoyer de Segonzac,
rencontres des Allumés du Jazz (à pa-a-ha-raître)